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Carnet 1840

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Créateurs

Thomas Lefebvre - forgeron Thomas Lefebvre - forgeron

Forger le caractère de l’objet.

Entre les mains de Thomas Lefebvre, forgeron, le métal prend vie avec une pratique ancestrale à caractère moderne.

Artisan de métier, Thomas compare la forge à la sculpture : « Je déplace le matériel, qui est dans un état encore solide ramolli par la chaleur », explique-t-il. Entre le marteau et l’enclume, la magie opère. « Je viens vraiment marteler, utiliser des contre-formes et des gabarits qui vont me permettre de donner la forme que je veux à l’objet. » Le créateur semble être tombé dans la marmite de son père, également forgeron, lorsqu’il était adolescent. « On opère dans des styles assez différents », précise Thomas, qui exerce indépendamment depuis les 8 dernières années. 

Thomas Lefebvre - forgeron Thomas Lefebvre - forgeron

Dans son travail, le forgeron se concentre sur la conception d’objets. « Je fabrique surtout des outils qui ont une utilité dans la vie de tous les jours, qui sont sculptés au moyen de la forge », illustre-il. « Je fais surtout du décoratif fonctionnel, soit des objets qui ont des propriétés esthétiques intéressantes, mais aussi qui remplissent une fonction. » Thomas prend soin de laisser une touche particulière à ses créations. 

« Je le fais avec un certain style et un intérêt esthétique. J’aime les choses simples et les choses qui sont assez épurées en général. Ce qui me plaît aussi, ce sont les lignes droites et les contrastes très francs, par exemple entre les surfaces qui vont être tantôt dénuées de travail, tantôt très travaillées ». 

 Thomas Lefebvre  Thomas Lefebvre

S’il semble être destiné à la forge,Thomas considérait d’abord le métier de luthier avant de se tourner vers le métal, une matière qui laisse plus de place à l'expérimentation. « La formation que j’ai eu en lutherie me sert jusqu’à ce jour », souligne-t-il. « Par exemple, la prise de mesures, la précision, l’exactitude sont des choses très importantes en lutherie qui me sont utiles. » À présent, l’artisan travaille surtout l’acier doux et l’acier inoxydable. « C’est la matière dans laquelle je me spécialise depuis quelques années »,  dit-il de cette dernière. « J’ai énormément travaillé pour trouver une technique afin de fabriquer des objets qui vont durer, et qui vont avoir le cachet de la forge », explique-il. Une fois forgé, l’acier inoxydable requiert un travail de polissage et de finition rigoureux pour obtenir un objet qui va conserver son apparence et demeurer facile d'entretien. Malgré le look moderne que projette la matière, le créateur y laisse des traces artisanales. « Il reste encore beaucoup de brut de forge, on va lire les coups de marteau. Même si l’objet a une apparence miroir, très polie et brillante, on est capable de voir le travail fait à la forge. » 

Selon Thomas, il existe énormément de mythes véhiculés par rapport au métier de forgeron. Il parvient à démystifier le tout grâce aux réseaux sociaux, où il documente son travail. « Les gens ne sont pas en contact avec ce type de métier-là de nos jours », affirme-t-il. « Avant, il y avait un forgeron à tous les coins de rue. C’était un métier qui était très utile à la vie de tous les jours. » Tel que l’explique le créateur, il y a notamment une confusion qui règne entre la forge et la fonte. « Ce sont deux techniques qui travaillent le métal. Avec la fonte, on fabrique des pièces qui sont coulées dans un moule avec le matériau mis à l’état liquide. Les objets en fonte ont des caractéristiques très différentes des objets qui sont forgés », rectifie-t-il. 

Malgré le mystère qui entoure cette profession, ce n’est pas l’ouvrage qui manque pour Thomas. Entre les projets commerciaux, les demandes de particuliers et sa gamme de produits, les journées ne se ressemblent jamais à la forge. 

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