Le style dans la peau.

Stephanie Ibbitson, conceptrice et fondatrice de Sonya Lee, a fait ses preuves en faisant les choses à sa façon, c’est-à-dire en privilégiant la durabilité et la perspective locale. «Chez Sonya Lee, une petite équipe de femmes et moi-même fabriquons des sacs à main éthiques à partir du cuir le plus raffiné», explique-t-elle. La collection d’accessoires est confectionnée à la main au moyen de cuirs tannés soit à l’huile ou de façon végétale, et qui proviennent uniquement de tanneries nord-américaines. «La raison pour laquelle nous faisons cela est liée à mes valeurs personnelles et à la philosophie de la marque, qui est fondée sur la communauté», affirme l’artiste. 

Le travail du cuir permet également au designer de créer des produits esthétiques et fonctionnels. «Nos sacs à main sont conçus pour rehausser le look de la personne qui les porte», déclare Stephanie. «Beaucoup de clientes disent qu’en portant nos sacs, elles se sentent comme des femmes puissantes et fortes». En effet, quoi de mieux qu’un objet qui nous accompagne partout dans notre vie quotidienne et qui procure un sentiment de confiance. «Nos modes de vie modernes nous amènent à prendre les transports en commun et le vélo, en particulier pour ceux qui résident en ville. Donc, c’est vraiment important que nos sacs soient également multifonctionnels», souligne la designer

Quoiqu’il s’agisse d’articles de luxe sophistiqués, les sacs Sonya Lee ne se limitent pas aux sorties du soir. Modulables pour être portés en bandoulière, au poignet, à la ceinture ou comme pochette, ils s’adaptent à toute occasion. 

Maintenant basée à Vancouver, l'entreprise Sonya Lee a vu le jour en 2014 à Toronto, ville natale de Stephanie. Deux ans plus tôt, la designer débutait la confection de sacs de cuir à temps perdu, un passe-temps qu’elle avait découvert presque accidentellement lorsque sa curiosité l'avait menée à pousser la porte d’un distributeur de cuir qui se trouvait sur son chemin. Elle s'était alors procuré des peaux et une machine à coudre industrielle et avait commencé à vendre ses créations dans les foires d’artisans locales. Progressivement, Sonya Lee s'est transformé en une marque de renom qui aujourd’hui produit un catalogue et participe aux marchés de la Semaine de la mode de New York. «C’est quelque chose de beaucoup plus grand que ce que j’aurais pu espérer ou rêver», nous confie la créatrice. «J’en suis très heureuse.»  

En matière de design, Stephanie ne laisse rien au hasard. Sa formation en design industriel lui est très utile dans le processus de création. «C’est très intéressant de voir comment la créativité rencontre le côté pratique», explique-t-elle. «Quand on fait du design industriel, on commence par un croquis, puis on fait des prototypes que l’on raffine jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être réalisés avec les matériaux finaux. De cette façon, on s’assure de ne pas gaspiller de ressources. Tout ce que nous faisons, nous essayons vraiment de le faire avec intention et discernement», affirme la créatrice. «Nous vivons dans un monde où tout est jetable, et pour moi, c’est inacceptable». C’est pourquoi les sacs Sonya Lee sont livrés dans un tissu soyeux, une pratique inspirée de la tradition japonaise du furoshiki, soit l’art d’envelopper les cadeaux dans une étoffe. «Ça sert de housse», explique-t-elle, «et c’est aussi un foulard que vous pouvez porter dans vos cheveux, au cou, à la ceinture ou noué sur la poignée du sac».

Sonya Lee est appelée à poursuivre sa croissance remarquable, et Stephanie a l’intention de continuer à donner en retour. «Idéalement, ce que j’aimerais faire, c’est de continuer à développer la marque et, espérons-le, créer plus d’emplois pour les Canadiens», dit-elle.

L’avenir s’annonce prometteur pour ses sacs qui sont déjà un incontournable.

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