Comme l'explique Catherine, il y a une différence majeure entre les différents aspects d'une entreprise de cosmétiques. « La fabrication, c'est un milieu d'homme », explique-t-elle. « Il y a beaucoup de charges lourdes à soulever, c'est un travail très physique, pas très glamour », dit-elle. « On porte des bottes à cap d'acier, un sarrau, un filet dans les cheveux, on travaille fort et on sue parce que c'est forçant », souligne la créatrice. Cela marque un contraste avec la suite des choses, où on obtient un produit final très léché.
« Je suis une vraie passionnée de la chimie cosmétique, ça me fait vraiment triper », déclare Catherine. Ce côté fait vibrer sa fibre intello, alors qu'elle a aussi l'occasion d'exploiter sa créativité au maximum. À la différence d'un savonnier traditionnel, l'expérimentation prend une grande place chez Les Pétards. « J'aime aussi la tradition, mais j'aime bien m'éclater là-dedans », dit-elle. « Je développe d'une manière très différente. J'utilise des matières un peu plus techniques, ce qui fait en sorte que j'obtiens un produit écologique avec une texture surprenante », explique-t-elle. « Je développe des méthodes de travail qui ressemblent à de la cuisine. Il y a ce côté inventif que j'aime, de ne pas regarder ce qui existe déjà. C'est surtout de trouver comment arriver au produit final que j'ai en tête, en passant par la chimie, la tradition et tout ce qui se fait », illustre-t-elle avec passion. La cuisine, la technique, la chimie, le marketing et le branding sont tous des aspects qui captivent la créatrice. « Les Pétards, c'est Catherine », s'exclame-t-elle. « Ça fait vraiment partie de moi. »