Ce petit clan uni a une grande force : une complicité précieuse forgée au fil des ans. C’est ce confort de vie familiale sur lequel ils ont toujours misé en tant que parents, en tant que couple, qui leur fait apprécier les journées passées ensemble, tout simplement.
Pour Léane Laforest, Philippe Sabourin et leurs filles Maude et Lili, la période des Fêtes représente une occasion de se retrouver, de s’évader, mais surtout, elle résonne de doux moments en famille au chalet.
Tous deux enseignants au secondaire, Léane et Philippe ont la chance de prendre une pause du quotidien pour la période des Fêtes et de vivre pleinement ce temps de réjouissances, coloré de petits plaisirs. Que ce soit le calendrier de l’avent chocolaté dégusté par Maude et Lili, l’immense sapin qui chatouille le plafond du chalet, le réveillon intime du 24 au soir ou encore le passage du père Noël qui livre ses cadeaux pendant le visionnement du film (il a été entendu, mais jamais vu!), leurs traditions riches en souvenirs diffusent leur magie dès la fin novembre.
Chaque année, après avoir passé Noël avec la famille de Philippe, les Laforest-Sabourin prennent la route du chalet où ils retrouvent celle de Léane. « C’est là qu’on fête le plus Noël, qu’on décore, qu’on écoute de la musique, qu’on le vit. » Situé en Outaouais, tout près des Laurentides, sur un grand terrain ayant appartenu à une congrégation religieuse, ce chalet côtoie ceux des parents de Léane, de sa sœur et de son frère. Maintenant que tous ont des enfants, chaque famille profite d’un espace qui lui est dédié, tout en ayant le bonheur de se voir au quotidien, pendant quelque temps. Le traditionnel souper familial dans le chalet des parents se transformera possiblement en soirée feu de joie, glissades et vin chaud cette année, mais une chose est certaine, tous se réchaufferont le cœur de la présence de leurs proches.
Ce chalet est plus que jamais leur refuge familial, témoin de discussions, de jeux et de bon temps. Transformé en quartier général lors du confinement, le clan y a découvert les beautés du printemps au bord du lac qui a dégelé sous leurs yeux. « Habituellement, on attendait les longs week-ends pour y aller. Maintenant le chalet a la cote, on s’y évade souvent. Les masques restent au fond des poches, on n’y pense plus. Ça fait du bien de changer d’environnement. »
Léane et Philippe ont vécu une rentrée bien différente, teintée d’appréhension, d’inconnu et d’adaptation quotidienne. « C’est touchant de voir la solidarité chez des jeunes de 15 ans, le côté citoyen des élèves qui prennent au sérieux les recommandations. Ils le font pour leur famille, leurs grands-parents. »
Ils misent sur le positif de cette situation extraordinaire, sur les bienfaits des classes virtuelles et présentielles qui s’hybrident, renforçant parfois le lien enseignant-élève. Le clavardage autrefois inexistant procure une connexion humaine, paradoxalement. La formule du temps partiel se balance, sans toutefois être idéale. Une fois à l’école, le masque et la visière deviennent secondaires, ils se dévouent à leur classe, sentant leurs élèves motivés à donner leur meilleur, malgré la situation. Tout le monde s’adapte, même si l’ambiance est un peu éteinte par manque d’activités. Après tout, une journée à l’école, c’est plus que quatre périodes.
Ils se concentrent sur le beau un jour à la fois, énergisés par leur clan familial, tout en gardant espoir d’un retour prochain à la normale. D’ici là, Noël apportera assurément son lot de magie, de réconfort et de bonheurs simples. Et qui sait, le père Noël sera peut-être enfin aperçu!
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