La saison des neiges n'a pas de secrets pour Gus Englehorn. Avant de faire carrière en musique, celui qui est né en Alaska et qui réside désormais à Montréal dévalait les pentes. «À 19 ans, j'ai fait le saut comme planchiste professionnel, mais au bout d'un moment, la musique est devenue une obsession. À un point tel que je ne pouvais plus penser à rien d'autre. J'ai fini par comprendre que je devais me lancer, alors j'ai écrit un album que j'ai sorti en janvier 2020.»
Pour accompagner certaines de ses chansons, l'artiste rock a tourné plusieurs vidéoclips époustouflants. «C'est beaucoup de travail», s'exclame-t-il à propos de son processus créatif. «C'était difficile au début, jusqu'à ce que je commence à lire des livres sur le cinéma. Maintenant, je scénarise tout et j'essaie de suivre exactement les mêmes étapes qu'à Hollywood. En réalité, il s'agit de trouver des références et un concept. Ensuite, on tourne toutes les scènes dans un sous-sol. Habituellement, mon épouse Estée et moi faisons tout nous-mêmes : l'éclairage, les costumes et tout le reste.»
Le musicien exprime clairement sa passion pour le processus. «C'est tellement amusant. J'ai la chance d'écrire une chanson, de la composer et de l'enregistrer, puis de créer un minifilm pour l'illustrer. Après je réalise “Wow! Tout ça est sorti de ma tête!” Estée et moi, nous n'avons jamais voulu faire des vidéoclips normaux. Si je dois consacrer beaucoup de temps à quelque chose, aussi bien en faire un prolongement de mon art. C'est super gratifiant.»
Lorsque nous lui demandons si des airs particuliers rythment son temps des Fêtes, Gus répond : «J'adore les mélodies de Charlie Brown. Elles expriment vraiment ce que Noël représente pour moi : une sorte de mélancolie, mais joyeuse en même temps.»
Cet attrait pour la juxtaposition transparaît dans l'œuvre de l'artiste. «Je m'intéresse beaucoup aux contrastes, que ce soit dans la musique ou dans la mode. J'aime agencer des créations haute couture avec des morceaux vintage qui affichent un certain vécu. Quand on fait partie d'un groupe de musique, on commence à accorder une attention particulière à nos tenues; on donne un show. C'est comme si, tout à coup, on obtenait le privilège — presque l'obligation — de s'habiller de manière excentrique.»
Pour l'auteur-compositeur-interprète, faire de la musique a quelque chose de magique, de fabuleux. «Écrire des chansons, c'est comme essayer de vaincre un dragon. C'est romantique. C'est vivre sa vie en essayant de créer quelque chose à partir de rien, de tirer quelque chose du néant. C'est difficile et c'est excitant et c'est amusant, et toutes sortes d'émotions y sont liées.»
Place à la musique : écoutez Gus Englehorn!
